Les pleurs sont un signe de stress, un cri de détresse à la séparation.
Laisser pleurer un bébé pour s'endormir, encore plus s'il est seul, a diverses répercussions tant psychologiques que physiologiques, à court et à long terme (J. MacKenna, Les dossiers de l'allaitement, 2005). Des altérations biochimiques dues au stress modifient la structure cérébrale avec des conséquences à long terme, par exemple une sensibilité au stress. Un bébé qui pleure dépense également beaucoup d'énergie qui aurait pu être utilisée pour se développer. Un enfant qui s'endort en pleurant fuit dans un sommeil de stress qui n'est alors pas apaisant. Le lien d'attachement risque de s'en trouver perturbé chez l'enfant comme chez la mère. On sait également depuis longtemps que si l'on répond rapidement à un bébé, il pleurera quotidiennement moins souvent et moins longtemps et il trouvera d'autres moyens pour s'exprimer (S.M Bell, Child development, 1972). Mais attention, ce n'est pas parceque les pleurs s'arrêtent, ou que l'enfant ne réclame plus les jours suivants, qu'il va bien. Le bébé adopte un comportement de repli, d'évitement et de résignation afin de faire face au stress de séparation. Il risque d'avoir moins confiance en ses parents et autres adultes qui ne lui répondent pas. Ces réctionsface au stress sont d'autant plus délétères que l'enfant a un cerveau immature lors de ses premières années de vie.