Les signes qui montrent qu'il/elle est prête(e)
Ce n'est pas parce que votre enfant a fait ses premiers pas qu'il est prêt pour le pot ! Voici les indices qui montrent que votre enfant est physiologiquement prêt : - il marche de façon assurée depuis plusieurs mois, - Il monte et descend les escaliers, - il est capable d'exprimer ce qu'il ressent, - il dit « pipi, caca », - il est mal à l'aise quand sa couche est sale et vous le fait savoir, - il visite vos toilettes d'un air intéressé, - sa couche peut rester sèche pendant deux ou trois heures, c'est-à-dire le temps d'une sieste, - il sait s'habiller tout seul, - il sait imiter les plus grands, notamment son grand frère ou sa grande soeur. Lorsque ces conditions sont réunies, vous pouvez commencer à sensibiliser votre bébé au pot. La période idéale ? L'été !
La propreté, comment ça marche ?
Vers 18 mois, l'enfant entre dans le stade psychologique dit « anal » : il est conscient de ses organes, il éprouve du plaisir à uriner et à déféquer et arrive de mieux en mieux à contrôler ses sphincters. Le contact de la couche humide sur sa peau lui déplaît. - Ce que vous pouvez faire : commencez par le familiariser avec le pot sans qu'il s'en serve. Ne le forcez pas. Si votre enfant vous fait signe quand il est mouillé, mieux, s'il prévient avant d'uriner, dépêchez-vous de le mettre sur le pot, il ne peut pas se retenir longtemps ! Mais ne l'y oubliez pas plus de dix minutes et ne l'y laissez pas s'il pleure.
Il est épanoui sur le plan psychologique : s'il semble heureux, dans une relation harmonieuse avec ses parents, l'enfant aura envie de devenir grand et d'être propre pour leur faire plaisir. Les enfants acquièrent la propreté vers 28-30 mois, mais ce n'est qu'une moyenne. - Ce que vous pouvez faire : encouragez-le discrètement, pour lui donner envie d'imiter les grands, et non pour leur faire plaisir. Et ne vous laissez pas influencer par ceux qui vous disent : « Ton fils met encore des couches ? Le mien était propre à 1 an ! » Chaque enfant est différent. Et qui se souciera, quand il sera grand, de savoir s'il a été propre à 18 ou à 30 mois ?
Il ne porte plus de couches dans la journée, mais il lui faut encore un certain temps pour acquérir la propreté de nuit. Le réflexe de se lever pour aller aux toilettes n'existe pas avant 3 ou 4 ans : c'est l'âge moyen d'acquisition de la propreté nocturne. - Ce que vous pouvez faire : laissez le temps à votre enfant. Mettez-lui des couches plutôt que de le laisser mouiller son lit, ce qu'il pourrait prendre comme un échec personnel et décourageant.
Les accidents de parcours : même quand votre enfant s'est enfin habitué à son pot, ce n'est pas encore gagné. Des petites fuites peuvent survenir, et ce n'est pas une raison pour dramatiser. - Ce que vous pouvez faire : lui remettre des couches n'est pas une démission, c'est peut-être juste le signe que tout cela a été un peu trop vite pour lui. Il a fait à côté ? Dites-lui : « C'est bien, mais ça aurait été mieux dedans ». Il fait pipi au lit depuis qu'il est entré à l'école ? Peut-être est-il victime d'une sorte de « terrorisme de la propreté » que vous ou d'autres- lui infligez.
75% des enfants sont propres à 3 ans, 90% à 5 ans.
Ce qui se joue dans l'apprentissage de la propreté
Devenir grand. L'enfant ne voit aucune raison particulière de faire dans le pot. S'il faut que les accidents passent inaperçus, les réussites doivent donner lieu à des félicitations, sans déclencher pour autant des applaudissements. Dites-lui que vous êtes contente pour lui, que vous êtes fière de lui, qu'il est devenu un(e) grand(e). « Ce n'est quand même pas une oeuvre d'art ! L'enfant risque de comprendre qu'il n'a rien d'autre d'intéressant à produire que son caca, », explique la psychanalyste Catherine Mathelin. Surtout quand vous vous empressez de le faire disparaître au fond des toilettes.
Le rapport au corps. C'est la panique à bord quand vous tirez la chasse d'eau sur ses excréments qu'il considère encore comme une partie de lui-même. Il faut donc lui expliquer où part ce précieux bien qu'il abandonne. C'est pire peut-être pour les petits garçons, tentés de croire que leur zizi pourrait bien disparaître aussi. Parlez-lui, expliquez-lui le rôle du pot, encouragez-le, mais pas pour le harceler quinze fois fois par jour avec des : « As-tu envie de faire pipi ? », « N'oublie pas ton pot », etc.
La jalousie. Il est très fréquent qu'un enfant propre se remette à faire pipi au lit à la naissance d'un petit frère ou d'une petite soeur : c'est une façon toute naturelle d'exprimer sa jalousie, et de montrer qu'il est encore un petit bébé, lui aussi. Mettez-le en valeur en tant qu'aîné, ne faites pas de réflexions désobligeantes et tout devrait rentrer dans l'ordre. En moyenne, les filles sont propres plus tôt que les garçons. De nombreux livres pour enfants abordent la question de la propreté : découvrez notre bibliographie !
La méthode Brazelton. Le célèbre pédiatre américain conseille de choisir d'abord un moment calme : vous installez votre enfant sur le pot et vous vous asseyez à côté de lui, sur la cuvette pour lui montrer que c'est naturel. Lisez-lui alors une histoire, mais ne l'obligez pas à rester assis. Menez cet « entraînement » pendant une bonne semaine en lui expliquant qu'il sera bientôt assez grand pour y aller tout seul